Ceci est un avertissement : l’Assemblée Générale de Total n’aura pas lieu

En pleine crise énergétique, en pleine mobilisation contre la réforme des retraites, en pleine crise démocratique, cette Assemblée Générale prévoit de perpétuer la stratégie du pétrolier : toujours plus de projets fossiles et une répartition injuste des superprofits qui alimente l’injustice climatique et sociale.

Plus grand pollueur de France, Total incarne le pire de l’exploitation de la planète et des populations. Total, c’est des superprofits dopés par l’inflation et la guerre en Ukraine : 36 milliards d’euros de bénéfices. C’est 9,4 milliards d’euros directement dans les poches des actionnaires, alors que 12 millions de Français‧es luttent au quotidien pour se chauffer, faire le plein d’essence ou se nourrir. C’est le salaire de son PDG, Patrick Pouyanné, qui augmente de manière indécente alors qu’on refuse aux employé·es d’aligner leurs salaires sur l’inflation. Ce sont des projets polluants qui détruisent l’environnement et les moyens de subsistance de nombreuses communautés à travers le monde, et violent leurs droits humains.

Les responsables de Total le savent depuis 50 ans : les activités de la multinationale nous précipitent toujours plus vers le chaos. Chaque nouveau projet gazier et pétrolier est un coup supplémentaire porté à la préservation de nos conditions de vie sur Terre. En Ouganda, en Tanzanie, en Afrique du Sud, au Mozambique, aux États-Unis, en Argentine, en Algérie, au Qatar, au Nigeria… l’ouragan insatiable Total détruit tout sur son passage.

Combien de fois faudra-t-il que les scientifiques le rappellent ? Plus aucun nouveau projet d’exploitation d’énergies fossiles ne doit voir le jour pour préserver nos conditions de vie sur la planète.

Cette Assemblée Générale réunira les actionnaires de Total. Parmi eux Amundi, BNP Paribas AM, les branches d’investissement des deux grands groupes bancaires français qui sont également le 1er et le 2e financeurs de Total. Sans la complicité de ses actionnaires, de ses fiannceurs mais également de ses assureurs, comme Marsh Mclennan aux Etats-Unis, ou AXA en France, Total ne pourrait pas poursuivre ses activités mortifères.

Emmanuel Macron est lui aussi complice. Malgré de beaux discours sur la sortie des énergies fossiles qui ne dupent personne, la connivence du gouvernement français envers les activités climaticides du géant français est flagrante : le président soutient dans l’ombre l’expansion des énergies fossiles, comme pour celui de l’oléoduc EACOP ou du méthanier gazier du Havre.

Alors que le gouvernement et les autorités refusent toujours d’agir pour que la multinationale rende compte de ses exactions, alors que l’État fait le choix, comme à Sainte Soline, de défendre par tous les moyens, même les plus violents, les intérêts des puissants plutôt que l’intérêt général, nous prenons les devants. Tant que Total n’aura pas mis un terme à ces activités mortifères, nous serons là. Partout en France, nous appelons à une vague d’actions contre Total et ses complices.

Nous ne laisserons pas l’industrie des énergies fossiles et ses soutiens voler nos vies et l’avenir de l’humanité toute entière. 

Signataires : 

350.org

Alternatiba 

Alternatiba Paris

Amis de la Terre France 

ANV-COP21

Attac France

Greenpeace France

Scientifiques en Rebellion 

XR France

 

ENGLISH VERSION:

Total’s Annual General Meeting will not take place.

On Friday, May 26, Total will once again celebrate its record profits with champagne and petits fours, meanwhile 2023 is already shaping up to be one of the hottest years ever recorded on Earth.

This is a warning: Total’s Annual General Meeting will not / must not take place.

In the midst of the energy crisis, in the midst of the mobilization against the pension reform, in the midst of the democratic crisis, this General Assembly plans to perpetuate the strategy of the oil company: always more fossil projects and an unfair distribution of the super-profits which feeds the climatic and social injustice.

As the biggest polluter in France, Total embodies the worst of the exploitation of the planet and its people. Total is superprofits boosted by inflation and the war in Ukraine: 36 billion euros in profits. That’s 9.4 billion euros directly into the pockets of shareholders, while 12 million French people struggle daily to heat themselves, fill up with gasoline or feed themselves. It is the salary of its CEO, Patrick Pouyanné, which increases indecently while employees are refused to align their wages with inflation. It is polluting projects that destroy the environment and the livelihoods of many communities around the world, and violate their human rights.

Total’s managers have known it for 50 years: the company’s activities are pushing us ever closer to chaos. Each new oil and gas project is another blow to the preservation of our living conditions on Earth. In Uganda, Tanzania, South Africa, Mozambique, the United States, Argentina, Algeria, Qatar, Nigeria… the insatiable hurricane Total is destroying everything in its path.

How many times do scientists need to remind us of this? No more new fossil fuel projects must be launched to preserve our living conditions on the planet.

This Annual General Meeting will bring together Total’s shareholders. Among them, its financiers and investors, BNP Paribas, Credit Agricole or Amundi, and those who ensure their climate change projects, such as Marsh Mclennan in the United States, are also responsible. Without their complicity, Total would not be able to continue its deadly activities.

Emmanuel Macron is also complicit. Despite fine speeches about getting out of fossil fuels that fool no one, the French government’s connivance with the French giant’s climate-damaging activities is blatant: the president supports the expansion of fossil fuels in the shadows, as he did with the EACOP pipeline and the Le Havre LNG tanker.

While the government and the authorities still refuse to act to hold the multinational accountable for its abuses, while the state chooses, as it did in Sainte Soline, to defend the interests of the powerful rather than the general interest by all means, even the most violent, we are taking the lead. Until Total puts an end to these deadly activities, we will be there. All over France, we are calling for a wave of actions against Total and its accomplices.

We will not let the fossil fuel industry and its supporters steal our lives and the future of humanity.